Les projets de production d'énergie renouvelable "citoyens" connaissent un développement tardif mais rapide en France. D'abord portés par des militants affichant des convictions environnementalistes ou engagés au niveau territorial, ils se structurent désormais en réseaux dans un contexte économique et réglementaire incertain. Nous nous intéressons dans cette contribution, à-travers une exposition de la généalogie de l'écosystème des énergies citoyennes, et quelques observations portant sur la stratégie et le fonctionnement de ses structures, à la manière dont ses acteurs revendiquent certaines valeurs héritées de l'ESS, et notamment du mouvement coopératif, tout en adaptant leurs pratiques à des exigences imposées par l'organisation institutionnelle du secteur énergétique en France, longtemps tenu par les acteurs étatiques et récemment libéralisé. Nous montrons qu'une exigence de rapidité dans le développement d'un contre-modèle pour la production énergétique, ainsi que les attentes variables des acteurs contribuant à sa construction, impliquent une forme de souplesse dans la gouvernance des projets et des réseaux d' « énergies citoyennes » dont nous dégageons néanmoins certaines valeurs cardinales. Nous nous interrogeons, alors que s'amorce une réflexion européenne sur la réglementation des "communautés énergétiques", sur la constitution d'une culture française des "énergies citoyennes".
| Type : | : | Oral |
| Thématiques | : | Atelier 2 - Axe 2: Les cultures de l’ESS entre pluralisme, isomorphisme et nouvelles voies |
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